LIU
Dossier médical
A 19 ans naissance d'un garçon, à 21 et 24 ans fausse couche. Chirurgie d'une hernie discale à 36 ans.
Sa vie
« Je suis la dernière d'une fratrie de 6 enfants, j'ai 4 demi-frères et sœurs et un frère. Ma mère a eu 3 maris, le dernier, mon père a vécu 4 ans avec elle et est parti quand j'avais 6 mois. Le départ, l'absence de mon père ne m'ont pas du tout dérangée, je ne me suis jamais demandé pourquoi il était parti, cela ne m'intéresse pas. Je l'ai effacé. Ma mère ne m'en parlait pas et moi je ne posais pas de questions. Elle est restée seule après son départ. Il n'a donné aucun signe de vie, je l'ai revu 19 ans plus tard.
J'ai rencontré mon futur mari à 15 ans, je l'ai épousé à 17 ans. J'ai rapidement voulu un enfant qui est né quand j'avais 19 ans. Pendant que j'étais enceinte, mon père a souhaité me voir. Je n'en avais pas envie, ma mère m'a dit : 'Il est ton père' et je l'ai revu 2 ou 3 fois, mais la rencontre s'est mal passée. Il aurait voulu que je l'appelle papa, ce qui était hors de question, il n'était pas mon papa. Je n'ai plus jamais voulu le voir.
Quand mon fils a eu 17 ans, je lui ai acheté une moto. Un jour je suis rentrée chez moi, mes voisins m'attendaient à l'entrée, j'ai compris qu'il se passait quelque chose. Je me suis précipitée, j'ai vu mon fils le visage tout éraflé, ensanglanté, je suis devenue toute pâle, j'ai senti que j'allais tomber dans les pommes, j'ai dû m'asseoir. J'ai eu la peur de ma vie, j'ai cru que mon cœur allait exploser, j'ai réellement eu très peur, une imminence de mort, de perdre mon fils. A ce moment précis j'ai senti un grand coup de courant électrique dans le bas du dos comme un coup de poignard. J'ai eu une sciatique paralysante qui a été opérée quelques jours plus tard. Depuis la chirurgie j'ai encore un peu mal au dos mais sans crise douloureuse comme cela pouvait m'arriver auparavant. Mon fils a survécu, j'ai vendu, ou plutôt donné la moto tout de suite après. »
Sa réflexion
« Le sentiment le plus difficile de ma vie c'est la peur, la peur de la disparition, la peur de perdre mon enfant et je suis toujours inquiète. Cela n'a rien à voir avec la disparition de mon père que je n'ai jamais considéré comme mon père. Mon fils, c'est ma vie, il est l'évènement le plus heureux de ma vie. Le plus grand des bonheurs sur terre c'est d'avoir un enfant et de l'élever.
Je pense que ma hernie est un problème mécanique, elle est arrivée par hasard ».