FAY
Dossier médical
A 24 et à 26 ans naissance d'un garçon par césarienne. A 27 ans Thyroïdite d'Hashimoto (maladie auto-immune de la thyroïde).
Sa vie
« Je suis l'aĂźnĂ©e d'une fratrie de 3 enfants. J'ai eu une enfance heureuse, avec l'amour et la tendresse de mes parents mĂȘme si mon pĂšre a souvent Ă©tĂ© absent, en dĂ©placement. A 18 ans j'ai Ă©tĂ© trĂšs amoureuse ; lors d'une soirĂ©e arrosĂ©e, ce garçon qui n'Ă©tait pas encore mon petit copain - mais j'espĂ©rais qu'il le devienne- m'a convaincue d'avoir un rapport avec lui. Le rapport a Ă©tĂ© bref, sans prĂ©liminaires, j'ai eu trĂšs mal. J'ai tout de suite pris conscience que je ne voulais pas que cela se passe si vite, Ă une fĂȘte, je n'Ă©tais pas encore prĂȘte. Il est parti, je me suis sentie trahie et j'ai su par mes amies qu'il avait tout racontĂ© Ă ses copains. Il s'Ă©tait bien fichu de moi, il a juste tirĂ© son coup, je me suis sentie comme une chose. Ensuite je suis sortie 6 mois plus tard avec le copain de ma meilleure amie pendant 2 mois. Les rapports se sont moyennement bien passĂ©s, il n'y avait pas d'amour, ni d'un cĂŽtĂ© ni de l'autre. J'ai compris aprĂšs ce temps qu'il sortait avec moi pour rendre mon amie jalouse. LĂ encore il m'a considĂ©rĂ©e comme une chose, je ne me suis pas sentie reconnue.
Puis j'ai rencontrĂ© mon mari avec qui les rapports se sont bien passĂ©s et j'ai pris la mesure des prĂ©cĂ©dents. Je n'ai jamais arrĂȘtĂ© d'y penser depuis. Je regrette profondĂ©ment ce premier rapport. J'ai de la honte, c'est pourquoi je n'en ai jamais parlĂ© Ă personne, mĂȘme pas Ă mon mari et je ne le lui dirai jamais, ni Ă personne, Ă cause de la honte. Ce premier rapport est, aprĂšs la mort rĂ©cente de ma belle-mĂšre, l'Ă©vĂšnement le plus difficile de ma vie. Il m'a beaucoup marquĂ©e**, j'ai de la colĂšre contre moi-mĂȘme** d'avoir dit oui. Je ne me suis pas pardonnĂ©e d'avoir acceptĂ©. Je sens cette colĂšre qui continue Ă m'animer et est toujours trĂšs vive, mĂȘme encore maintenant. C'est difficile pour moi d'accepter de m'ĂȘtre trompĂ©e. »
Sa réflexion
« Je n'ai pas cherchĂ© d'explication pour cette maladie auto-immune, j'ai pensĂ© que c'Ă©tait hĂ©rĂ©ditaire puisque mon grand-pĂšre paternel et mon pĂšre en ont eu une. Et aucun mĂ©decin consultĂ© pour cette maladie n'a posĂ© de questions sur ma vie. A-t-elle quelque chose Ă voir avec cette colĂšre contre moi-mĂȘme qui m'anime depuis 16 annĂ©es ? Je ne sais pas. »
6 mois plus tard : « AprĂšs deux sĂ©ances d'hypnose chez le psychologue, je vais beaucoup mieux dans ma tĂȘte, je parle beaucoup plus facilement de cet Ă©pisode de ma vie, je me sens davantage prĂȘte Ă accepter, je commence Ă me pardonner, les rapports se passent mieux. »